Située sur les coteaux de la Lagoa, proche du Parque Lage à Rio de Janeiro, dans une jungle où la nature est reine et sauvage, cette villa révèle le rapport intrinsèque du lieu entre nature et lumière. Elle met en tension les liens si particuliers qu’entretiennent le minéral et le végétal, entre plan rigoureux et formes libres. La maison est basée sur le plan simple et strict d’un carré pris entre deux lames horizontales de béton. L’une assure la dalle de sol surélevée avec les fondations, l’autre la toiture en débord. Ce carré de 15m de côté développé sur cinq trames de 3m renforce la dichotomie de la forme orthogonale d’une architecture brutaliste avec les formes libres et courbes de la nature et des voiles intérieurs.

La façade est travaillée comme une enveloppe protectrice. Sobre et neutre, elle limite une expression complexe au profit d’un rythme simple et d’une répétition de motifs à la manière d’un moucharabieh. Elle est constituée exclusivement de pavés de verre. Ce matériau industriel généralement utilisé en second jour devient ici le matériau unique et singulier de la façade. Le verre exclusif de l’enveloppe permet à la villa d’assurer le jeu de la réflexion et de la lumière avec son environnement. Cette transparence permet également de flouter la frontière entre dehors et dedans. L’habitant est alors immergé dans la nature environnante. Afin de protéger le volume intérieur de la surchauffe, ces pavés de 30cm de côté qui composent la façade filtrent la lumière directe du soleil et dessinent sur le sol des motifs fins de lumière qui évoluent au fil de la journée. Cette façade industrielle ne possède pas de fenêtre au sens classique du terme. A la place, des pans entiers de façade se détachent et pivotent pour permettre l’accès au jardin et assurer la ventilation de l’intérieur. L’aspect minérale en béton de la coursive extérieure rentre alors dans la villa et colonise le sol entier de la maison.

A l’intérieur, les espaces s’enroulent et se déroulent de manière organique. De grands voiles verticaux se développent à la manière de formes libres où l’atrium central floute encore la notion du dehors et du dedans. Ces grandes courbures assurent la partition des chambres et permettent de se déplacer entre les espaces de manière plus fluide et plus sensible. Afin de simplifier encore plus l’espace visuel, ces courbes épaisses intègre en leur sein l’ensemble des pièces servantes comme les salles d’eau et les espaces de rangements.

Les espaces de vies comme le séjour, la cuisine et la salle à manger, sont disposés dans un grand plan libre directement ouvert sur le jardin. Cette flexibilité de l’agencement permet la réelle mutabilité de l’espace et de son aménagement voire même de son programme dans les années à venir. Afin de permettre une meilleure intimité selon les usages, une série de grands rideaux blancs suspendus découpent le volume libre et permettent ainsi d’adapter l’espace à chaque situation.

Au cœur de la maison, un grand atrium planté disperse une lumière tamisée tout au long de la journée. Il est composé de grandes plantes locales tropicales majoritairement issues des espèces présentes dans le Parque Lage. Ces grandes plantes assurent un filtre visuel naturel autour duquel on serpente entre les pièces de vie et les espaces de nuit.


Located on the hills of Lagoa, near Parque Lage in Rio de Janeiro, in a jungle where nature is king and wild, this villa reveals the intrinsic relationship of that place weaves between nature and light. It also underlines the specific bonds between mineral and organic, between a rigorous plan and free forms. The house is based on the simple and strict plan of a square caught between two horizontal concrete slabs. One provides the raised floor slab with the foundations, the other the overhanging roof. This 15m side square developed on five 3m frames reinforces the dichotomy of the orthogonal form from brutalist architecture with the free forms curves of nature and the interior walls.

The facade is designed as a protective envelope. Sober and neutral, it limits a complex expression in favor of a simple rhythm and a repetition of pattern like a moucharabieh. It consists exclusively of glass blocks. This industrial material becomes here the unique and singular material of the facade. The predominance of glass in the making of the envelope allows the villa to play with reflections between light and its environment. This transparency also gives the possibility to blur the border between the outside and the inside. The resident is thus immersed in the surrounding nature. In order to protect the indoor environment from overheating, these 30 cm side glass blocks filter out direct sunlight and draw fine patterns of light on the floor that change throughout the day. This industrial facade does not have any window in its classic meaning. Instead, the entire facade shutters detach and rotate to allow access to the garden and ensure ventilation of the interior. The mineral concrete aspect of the outdoor pathway then enters the villa and colonizes the entire floor of the house.

Inside, the spaces fold and unfold organically. Large vertical walls develop as free forms where the atrium in the center still blurs the notion of outside and inside. These large curves ensure the partition of the rooms and allow movement between spaces in a more fluid and more sensitive way. In order to make the visual space even more fluid, these thick curves integrate within themselves all of the utility rooms such as the shower rooms and the storage spaces. The living spaces such as the living room, the kitchen and the dining room are arranged in a large free plan directly open onto the garden. This flexibility of the layout allows a real mutability of the space and its arrangement or even of its use in the years to come. In order to allow a better intimacy according to the uses, a series of big white hanging curtains cut out the free volume and thus make it possible to adapt the space to each situation.

At the heart of the house, a large planted atrium disperses dim light throughout the day. It is made up of large local and tropical plants, mainly from the species found in Parque Lage. These large plants provide a natural visual filter around which one winds between living rooms and night spaces.




Lieu: Rio de Janeiro - Date : 2020 - Mission : Esquisse - Equipe : parages architectes - Maîtrise d'ouvrage : Privée - Surface : 400 m2Budget : NC - Crédits photographiques : © parages.





︎︎︎  p. ︎︎︎









© parages. 2024 - Paris - Côtes d’Armor -  ︎ ︎